Les affichages tête haute contribuent à l’amélioration de la sécurité routière, mais ils provoquent une distraction pour les conducteurs, aussi.
Afin de venir compléter les systèmes d’aide à la conduite, un affichage tête haute (ATH) fait également partie de l’interface homme-machine disponible pour un nombre sans cesse croissant de véhicules. Il s’agit d’un système d’affichage qui projette des informations importantes pour son utilisateur sous la forme d’une image virtuelle directement apparente sur le parebrise, soit dans le champ de vision du conducteur. Le dispositif ATH doit permettre à ce dernier de ne plus détourner son regard de la route dans le but de consulter sur les affichages du combiné d’instrumentation sa vitesse, ainsi que les informations relatives à la reconnaissance des panneaux de signalisation et aux avertissements émis par le système de vision nocturne en cas de piéton ou de cycliste détecté.
Par ailleurs, l’équipement doté d’une technologie à «?réalité augmentée?» en constitue une nette amélioration. Commandé par une caméra munie d’un logiciel de reconnaissance d’images qui prend en compte le mouvement du véhicule, le système ATH est également complété par un niveau d’affichage supplémentaire. Celui-ci donne l’impression au conducteur que les indications font directement partie de chaque environnement de conduite réel et situé devant son véhicule. Ainsi, la flèche d’orientation du système de navigation ne flotte pas simplement vers la droite. Elle indique réellement la voie que le conducteur doit suivre. De plus, le régulateur de la distance entre véhicules affiche une parenthèse de couleur orange sur la voie, juste derrière le véhicule qui précède. Si l’alerte de franchissement de ligne est activée, les délimitation de la chaussée clignotent dès que la voiture s’approche trop de ces derniers.
Toutefois, plusieurs voix s’élèvent également pour mettre en garde contre l’utilisation de tels systèmes. Ainsi, une étude de l’université de Toronto a conclu que c’est précisément le dispositif ATH à réalité augmentée qui distrait les conducteurs de manière excessive. En effet, la perception des indications affichées exige un tel degré de concentration qui se traduit par une négligence des autres informations relatives au trafic routier. Dès qu’une alerte est émise, il est nécessaire d’identifier la situation routière, ainsi que l’avertissement, ce qui entraîne une certaine dispersion de la réceptivité. Par conséquent, il n’est pas certain que les systèmes ATH équipés de fonctions de réalité augmentée fassent l’objet d’une évaluation positive sans que la moindre réserve ne soit émise en ce qui concerne les aspects liés à la sécurité.