Quand la route est étroite, on roule en décalé
Alors que la circulation sur les autoroutes est généralement fluide et peu risquée, les zones de chantier exigent soudain une concentration maximale : voies plus étroites, distances réduites par rapport aux autres véhicules, déviations de la chaussée, multitude de panneaux et trafic de chantier,
tous ces éléments augmentent le risque d’accident. Selon l’office allemand de la statistique, en 2023, environ 2 575 personnes ont été blessées et 16 tuées dans des accidents sur des zones de chantier sur les autoroutes allemandes.
La cause fréquente est une distance trop faible sur les côtés et à l’avant. Cela entraîne souvent des accrochages latéraux et des collisions par l’arrière. Selon des études, une vitesse non adaptée dans des zones de chantier augmente fortement le risque d’accident. À cela s’ajoutent des erreurs lors du changement de voie ainsi qu’une mauvaise visibilité dans l’obscurité ou en cas de pluie. Par ailleurs, les déviations sur la voie opposée, les déviations de la chaussée, les zones d’entrée et de sortie ainsi que les accès provisoires sans voie d’accélération sont également des zones dangereuses.
Les accidentologues de DEKRA recommandent de rester concentré à l’approche de zones de chantier, de ne pas se laisser distraire et de respecter les limitations de vitesse.
Des situations dangereuses sont créées lorsque, juste avant une zone de chantier sans visibilité, les conducteurs effectuent encore des dépassements, roulent trop vite et réduisent la distance de sécurité
, explique Stefanie Ritter de l’accidentologie de DEKRA.
Si les voies, généralement de seulement 2,50 mètres de large, deviennent trop étroites, il est plus sûr de renoncer aux manœuvres de dépassement et aux changements de voie et de rouler en décalé. On évite ainsi les risques d’accrochages latéraux. La situation peut également devenir dangereuse lorsqu’un véhicule tombe en panne dans une zone de chantier. Dans ce cas, il est recommandé, si possible, de se diriger vers le point d’évitement le plus proche et d’allumer les feux de détresse. Dans ces passages étroits, il est primordial de ne sortir que du côté opposé à la circulation et, si possible, de se mettre en sécurité derrière une glissière de sécurité.
Les couloirs de secours constituent également un point important. « Sur les voies étroites, un couloir central pour les véhicules de secours ne suffit généralement pas », explique Stefanie Ritter. « C’est pourquoi, en cas d’urgence, tous les véhicules doivent rouler le plus à droite ou à gauche possible et en décalé, avec une distance suffisante pour qu’un véhicule de secours puisse se faufiler. »