Des outils efficaces pour la prévention des accidents de la route

24 janv. 2019 Nouvelles & Campagnes
Les objectifs fixés ont été atteints, tel pourrait être le résumé du projet de recherche « Ko-HAF – Kooperatives Hochautomatisiertes Fahren ». En un peu moins de trois ans et demi, 16 partenaires issus de l’industrie, de la science et du secteur public, parmi lesquels Audi, BMW, Bosch, l’Agence fédérale pour les routes, Continental, Daimler, l’Université technique de Munich et l’Université de Würzburg, se sont penchés sur de nombreuses questions relatives aux technologies et aux interfaces. Le projet a été financé par le ministère fédéral allemand de l’Économie et de l’Énergie à hauteur de 16,9 millions d’euros dans le cadre du programme « Neue Fahrzeug- und Systemtechnologien » (nouvelles technologies des véhicules et des systèmes).
L'objectif de la Ko-HAF est d'assurer une conduite autonome sûre à vitesse élevée. Les systèmes de conduite automatisée n’ont plus besoin d’être surveillés en permanence par le conducteur, qui peut se consacrer à d’autres tâches ; il doit néanmoins toujours être capable de reprendre le contrôle du véhicule lorsqu'il y est invité, en disposant d'une certaine marge de temps. Pour ce faire, le véhicule doit être capable d'anticiper plus loin que ne le lui permettent les capteurs dont il est équipé.
C’est là qu'intervient la Ko-HAF : avec ce système, les véhicules envoient les informations relatives à leur environnement par réseau mobile à un serveur de sécurité appelé « Safety Server », où les données sont collectées et comprimées. Les véhicules disposent ainsi d’une carte très précise et à jour qui, à l'instar d'un horizon artificiel, leur confère la capacité d'anticipation nécessaire.
Les résultats du projet montrent que la communication entre les véhicules et le Safety Server accroît sensiblement l'étendue du champ perçu par les véhicules. Ils disposent ainsi de la capacité d'anticipation nécessaire pour une conduite hautement automatisée. Des fonctions très évoluées pour la conduite et les manœuvres sur autoroute telles que l’insertion, le dépassement, le démarrage ou l’arrêt d’urgence ont également été développées dans le cadre du projet.
En outre, de nombreux essais ont montré que, dans certaines circonstances, la conduite automatisée peut rapidement engendrer la somnolence et la fatigue et entraîner une alternance rapide des états de vigilance. Des tests ont également été menés sur la pratique d'activités autres que la conduite pendant la conduite automatisée. En ce qui concerne les procédés à employer pour inviter l'automobiliste à reprendre le contrôle du véhicule, il a été démontré que des interfaces homme-machine à plusieurs niveaux réduisent le temps nécessaire à l'arrêt des activités tierces et accélèrent donc la reprise en main du véhicule.
Photos: Ko-HAF