Mise en réseau numérique

07 juin 2018 Technologie Automobile
Bon nombre des systèmes d’aide à la conduite désignés et disponibles sont de bons exemples illustrant l’automatisation croissante des véhicules utilitaires. L’automatisation est d’une manière générale un facteur clé de la transformation durable de l’ensemble de l’industrie des véhicules utilitaires. L’étude «?Delivering Change – La transformation du secteur du transport d’ici 2025? » publiée en 2016 par le cabinet de conseil en gestion McKinsey & Company voit dans les technologies d’automatisation l’un des principaux moteurs de croissance de l’industrie de la logistique, tant pour les constructeurs de véhicules et leurs équipementiers que pour les entreprises de transport et les a?réteurs. L’étude désigne la conduite autonome comme la tendance principale. Selon les prévisions, un véhicule utilitaire sur trois vendu en Europe sera capable de rouler de manière entièrement automatique dans certaines situations de conduite, par exemple sur l’autoroute, en 2025.
Selon McKinsey & Company, le sujet de la connectivité façonnera également l’industrie de la logistique dans les années à venir, en plus de l’automatisation. La connectivité, c’est-à-dire la mise en réseau spécifique des véhicules entre eux, mais bien-sûr aussi avec les infrastructures, est la condition cruciale pour disposer d’une technologie dont presque toutes les parties prenantes de l’industrie des véhicules utilitaires se promettent encore plus d’e - cacité et de sécurité dans les activités quotidiennes : le platooning, donc la conduite hautement automatisée en convoi. Le grand rallye qui a traversé l’Europe et auquel DAF, Iveco, MAN, Mercedes-Benz, Scania et Volvo ont participé en avril 2016 dans le cadre de l’« European Truck Platooning Challenge » a souligné que les constructeurs de véhicules utilitaires ont créé depuis longtemps les conditions techniques nécessaires pour cela.
Pour pouvoir tester les systèmes de conduite automatisée et connectée dans la circulation réelle, le ministère fédéral allemand des Transports et des Infrastructures numériques a mis en place dès 2015 le « tronçon d’essai numérique sur autoroute » sur l’A9 entre Munich et Nuremberg. Depuis, des pelotons de camions sillonnent aussi régulièrement ce tronçon. La phase d’essai de camions couplés électroniquement en fonctionnement régulier qui avait été convenue entre le groupe logistique DB Schenker et MAN a également commencé au printemps 2018 sur cette section. Quand est-il judicieux de former des pelotons de camions ? Quelle est la meilleure manière de fusionner et de dissoudre le peloton en fonction de la situation et de la circulation ? Ce ne sont que deux des innombrables questions qui doivent trouver une réponse dans le cadre du projet.